Retour sur deux ans de prépa littéraire

En 2014, BAC en poche, j’ai fais mes bagages pour commencer ma vie d’étudiante. Moi qui avait mis une prépa en premier choix sur le site des admissions post bac, je suis tombée de ma chaise en découvrant que j’étais prises en hypokhâgne. C’était pas vraiment prévu !

Enfin bon, me voilà dans un nouveau lycée, avec des gens totalement inconnus et un programme de taré pour l’année. Pour plein de raisons, mon année d’hypokhâgne a été différente que celle de la majorité des élèves de prépa : le cadre, les enjeux et j’en passe. Mais ce que je retiens le plus de cette première année en prenant un peu de recul, c’est que c’est celle qui a été la plus formatrice et utile pour moi. N’ayant pas le programme du concours à préparer, il me semble que c’est l’année où l’on apprend le plus à travailler, à gérer la pression, à s’endurcir pour les années à venir et où l’on se compose les bases d’un solide bagage de culture générale. J’ai aussi dû composer avec des insomnies de la mort qui tue qui sont rapidement devenues un handicap. C’est un peu à ce moment là que tu commences à te faire des discours d’auto-motivation le matin devant ta glace en mode :

L’année validée, me voilà donc partie dans une autre classe prépa pour faire mon année de khâgne dans une ville plus proche de chez moi. C’est là que les ennuis commencent… Pour un tas d’autres raisons, le choix de la khâgne a été le plus logique, bien que je ne sois pas, à l’époque, très enjouée de continuer sur cette voie. Septembre 2015, j’entame les six mois de khâgne ardus et frustrants. Pour faire court, quelle que soit l’importance de la masse de travail que j’abattais, les résultats escomptés ne sont jamais venus. C’est le genre de chose qui a très vite fait de bouffer ton moral, ton sommeil, et un peu ta santé avec.

A présent que le concours est passé, je peux prendre du recul par rapport à ces deux années et faire le bilan positif/négatif. Allons-y !

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  • Je me suis découvert une passion pour la géographie et la carto. Sérieusement, en tant que spécialiste géographie, voir une carte topographique me met en joie.
  • L’endurance et la connaissance de mes limites, tant d’un point de vue physique que psychologique. Passer une nuit sur des concepts de philosophie, sur une dissertation de géographie ou passer six heures devant tes feuilles avec le cerveau qui te dit d’aller te faire voir, ça t’apprend très vite à gérer un stress omniprésent.
  • Une bonne culture générale.
  • Des pistes de réflexion sur des thèmes comme la politique, abordé en philosophie, des clefs de compréhension de la place de la Chine dans le monde …
  • Des rencontres géniales avec des gens géniaux.

  • Un bon vieux sentiment de frustration (voire de perte de temps) quant à l’année que je viens de passer.
  • Un certain dégoût pour les salles de classe et le système éducatif « traditionnel ».
  • Une année de khâgne qui me fait penser au vide intersidéral de l’utilité.

Bon, l’objectivité de cet article frôle le zéro, mais je dois avouer que je ne regrette pas totalement ces deux années malgré tous les mauvais côtés. C’est clairement le genre d’études qui ouvre beaucoup de portes (je parle par expérience, dire qu’on a fait prépa littéraire change tout de suite le regard des gens) et qui va me servir (bon là je parle surtout de l’hypokhâgne) dans les années qui viennent. Et puis bon, j’ai gagné des amis en or dans l’histoire quand même !

Si vous hésitez à choisir la prépa pour l’année prochaine, je vous conseille grandement de faire au moins l’hypokhâgne, qui vous donnera de très bonnes bases pour le reste de vos études, que ce soit du point de vue du travail ou de la culture générale. Un petit message aux futurs (hypo)khâgneux :

Et en bonus ma réponse quand mes potes m’ont demandé si je voulais cuber :

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